SOMA — Voulant se plier au jeu théâtral de la représentation de soi, l’enveloppe corporelle comme outil d’expression. Une forme qui n’est plus la mienne, modelée par une vision extérieure. Le «ça» est métamorphosé, dans un retour à l’unicité du monde vivant, indivisible. La texture de ma peau comme seul costume, et ses reliefs dessinés à la lumière, semblable à celle du matin laissant paraitre les sommets de montagnes. Je me contorsionne devant l’objectif et c’est par cette gymnastique que des masses se créent. Dans la lourdeur puis la légèreté de mes gestes. Saccadés, doux, déséquilibrés. Mon souffle comme soutien fondateur. Toi comme contemplateur de mon monde et de ses imperfections.

Alice Calliopée