DORU COVRIG — Après avoir marché trente minutes, j'arrive enfin devant cette maison biscornue. La porte s'ouvre lentement devant moi, et je me fraye un chemin à l'intérieur, pénétrant dans le salon/cuisine/atelier/chambre de Doru Covrig, sculpteur roumain. Il passe la majeure partie de sa vie en France, à Saint-Maur des Fossés. Retraité au moment des prises de vues, il m'ouvre sa porte pour la mémoire. Il souhaite qu'ensemble, nous gardions une trace de l'œuvre de sa vie, de ces "bonhommes", comme il aime les appeler.
Autour d'une tasse de café, il me raconte son histoire, sans se rendre compte qu'il ne me parle presque que de sa femme. Sa voix est teintée d'une légère mélancolie et d'une profonde solitude alors qu'il me partage une, puis deux, puis trois anecdotes sur elle. Une fois le café terminé, nous nous lançons dans une exploration des lieux à l'image du désordre et du chaos qui règnent dans sa maison. Nous commençons par son "showroom" où, sous les toiles d'araignées, les œuvres se dévoilent progressivement, révélant un personnage, une tour, une armée, une main, et bien d'autres encore.
Nous pénétrons dans son atelier où il s'assoit, visiblement fatigué. De retour dans le salon, nous partageons un repas ensemble, échangeant des conversations anodines mais réconfortantes. Enfin, pour clore cette rencontre, je lui montre les quelques images que j'ai prises. Au fur et à mesure que nous défilons les clichés, une émotion intense l'envahit, et il fond en larmes, m'enlaçant tendrement tout en répétant : "Merci, merci, merci".
DORU COVRIG — Après avoir marché trente minutes, j'arrive enfin devant cette maison biscornue. La porte s'ouvre lentement devant moi, et je me fraye un chemin à l'intérieur, pénétrant ainsi dans le salon/cuisine/atelier/chambre de Doru Covrig. Sculpteur roumain ayant passé la majeure partie de sa vie en France, à Saint-Maur des Fossés. Retraité au moment des prises de vues, il m'ouvre sa porte pour la mémoire. Il souhaite qu'ensemble, nous gardions une trace de l'œuvre de sa vie, de ces "bonhommes", comme il aime les appeler.
Autour d'une tasse de café, il se met à me raconter l'histoire de sa vie, sans se rendre compte qu'il ne me parle presque que de sa femme. Sa voix est teintée d'une légère mélancolie et d'une profonde solitude alors qu'il me partage une, puis deux, puis trois anecdotes sur elle. Une fois le café terminé, nous nous lançons dans une exploration des lieux à l'image du désordre et du chaos qui règnent dans sa maison. Nous commençons par son "showroom" où, sous les toiles d'araignées, les œuvres se dévoilent progressivement, révélant un personnage, une tour, une armée, une main, et bien d'autres encore.
Ensuite, nous pénétrons dans son atelier où il s'assoit, visiblement fatigué. De retour dans le salon, nous partageons un repas ensemble, échangeant des conversations anodines mais réconfortantes. Enfin, pour clore cette rencontre, je lui montre les quelques images que j'ai prises. Au fur et à mesure que nous défilons les clichés, une émotion intense l'envahit, et il fond en larmes, m'enlaçant tendrement tout en répétant : "Merci, merci, merci".
© Pauline Beltran, 2023
All right reserved
© Pauline Beltran, 2023
All right reserved